Les salons

Vous me demandez souvent si je serai présente à tel ou tel salon littéraire, que ce soit en France ou dans les pays francophones frontaliers. Et lorsque la réponse est négative, la plupart du temps en fait, vous me demandez pourquoi et ce que vous pouvez faire pour que je m’y rende. L’attention est adorable, mais je vais vous expliquer comment ça se passe en coulisses 😉

[click_to_tweet tweet= »Pour être présent à un salon, il n’y a pas 36 façons de procéder, seulement 3 en réalité. » quote= »Pour être présent à un salon, il n’y a pas 36 façons de procéder, seulement 3 en réalité. »]

Le salon invite

Dans ce cas, c’est l’organisation du salon qui prend contact avec l’éditeur pour inviter l’auteur. Les frais sont pris en charge directement par le salon : déplacement, hébergement, repas. Par exemple, ces trois dernières années de présence au salon de Saint Etienne, c’est ainsi que ça s’est déroulé pour moi.

L’éditeur invite

Si c’est un salon où les éditeurs ont la possibilité de prendre un stand, comme c’est le cas pour Livre Paris, alors c’est l’éditeur qui invite l’auteur et prend en charge les frais. Mais bien entendu, un éditeur ne peut pas toujours accueillir tous ses auteurs et rien ne garantit d’y dédicacer. Ma présence à Livre Paris, ou encore au Festival New Romance les deux premières années, découle d’une invitation directe de mon éditeur.

L’auteur s’invite

Dans le cas où l’auteur est indépendant, hybride ou même s’il le souhaite, il peut faire la démarche de contacter l’organisation d’un salon afin d’y avoir une place. Cela implique pour lui de payer sa table, son déplacement, son hébergement, ses repas et je vous en ai parlé en détail dans cet article. C’est par exemple ainsi le cas pour la RARE mais aussi pour bon nombre de salons sur l’Hexagone.

Aussi, vous comprenez pourquoi je suis tributaire des invitations, car, toujours dans cet article, je vous explique que financièrement, ce serait pour moi une perte d’argent que je ne peux me permettre. Car si j’avais les moyens au point de ne plus savoir quoi faire de mes revenus, sachez que je viendrais vous rencontrer dès que l’occasion se présenterait. Mais si j’avais voulu crouler sous les pièces d’or dans ma piscine géante comme Picsou, j’aurais opté pour le téléphone rose et pas l’écriture. Il paraît que j’ai une voix qui s’y prête bien, ce sera mon plan B.

Autre détail à ne pas négliger : la discrimination géographique. Car oui, vous pouvez m’envier mon soleil du Sud, et si c’est le cas vous avez raison, je ne le quitterais pour rien au monde, mais vivre sur la Côte d’Azur me classe presque systématiquement dans la case « Ah non, on ne l’invite même pas, ça va nous coûter trop cher en transport, sans compter qu’elle ne peut pas faire l’aller-retour dans la journée et qu’il faut en plus lui payer au moins une nuit d’hôtel. On a qui sur Paris, de dispo ? »

Je vois passer des événements, mes « collègues » s’y rendre, vos messages me demandant si j’y serai, et je me sens tel Caliméro, devant mon écran, à marmonner un « c’est trop injuste ». Car ce n’est bien entendu pas l’envie qui manque. Me rendrais-je à tous les salons de France et de Navarre si je le pouvais ? Non, bien sûr que non, j’ai une vie de famille et privée que je fais toujours passer avant le reste. Mais vous m’y croiseriez plus souvent qu’actuellement, c’est certain !

Ne nous voilons pas la face, quand on ne vit pas à la capitale où tout se déroule (et d’où il est facile d’accéder à plus ou moins tout le reste du pays), on devient rapidement une contrainte pour l’éditeur / le salon qui aurait eu l’idée saugrenue de nous convier à un événement.

Lorsque je me rends à un salon à Paris, par exemple, cela coûte, pour 1 seule nuit comprise bien sûr, près de 300 euros en comptant un repas ou deux. Alors vous allez vous dire « Mais elle parle encore d’argent, elle fait une fixation ! ». Sachez que si on dit que l’argent est le nerf de la guerre, ce n’est pas un hasard et cela se confirme y compris dans le milieu littéraire. Que ce soit un poste de dépense que je ne peux me permettre, un poste de dépense que l’éditeur / le salon ne peut/veut se permettre, finalement, ça se rapporte toujours à la dépense occasionnée. La question : « L’autrice va-t-elle vendre assez pour justifier les frais engagés par sa venue ? » ne peut être ignorée par aucun des acteurs. Cela dénote aussi de ce qu’on mise sur un auteur. Car il est évident que plus un auteur a de présence dans des salons, plus il a de visibilité, plus il a d’opportunités de vendre, et plus il sera invité. C’est un cercle vertueux, ou vicieux selon de quel côté on se situe. Tout a un coût.

Bien sûr, on peut également considérer la présence d’un auteur dans un salon comme faisant partie du budget communication / promotion de celui-ci. À nouveau, cela implique un investissement ayant été pensé en amont de la part de l’éditeur. Si tu n’es a priori pas un auteur bankable (oui, ce terme est employé dans le milieu, les auteurs sont surtout des produits, c’est triste mais une réalité), ton budget communication et représentation se limitera à rien ou presque rien.

Je sais que je peux donner l’impression d’être aigrie, mon chat sur les genoux, fomentant des plans diaboliques à la Minus et Cortex pour me venger de ce monde ingrat et cruel dans lequel j’évolue. Rassurez-vous, il n’en est rien, mais il me semble important de faire un constat afin que vous puissiez mieux comprendre les tenants et aboutissants d’une situation qui échappe totalement à mon contrôle. Et je suis loin d’être la seule, cela va de soi. Dites-vous que si vous ne croisez pas votre auteur chouchou à l’événement de l’année à ne pas manquer, c’est rarement de son fait.

Partant du principe que je n’ai pas l’intention de m’installer à Paris, mes opportunités de vous rencontrer dans des événements sont ténues, pour ne pas dire qu’elles se limitent à 2 salons dans l’année, et c’est uniquement parce que j’y suis conviée. Autant dire que rien n’est gravé dans le marbre et qu’il est impossible de savoir à l’avance si je serai à nouveau dans les bonnes grâces des décisionnaires pour que l’invitation soit réitérée. Pour 2019, je ne serai en principe présente qu’à Livre Paris, et croyez-moi : j’en suis déjà reconnaissante, car je sais que j’aurais pu n’avoir aucune occasion de vous voir.

Me dirigeant vers le statut d’autrice hybride (= publiée à la fois chez des éditeurs et en indépendante), j’espère avoir les fonds, à terme, pour me déplacer à votre rencontre. Mais nous n’en sommes pas encore là. En attendant, heureusement qu’il y a Paris et j’ai envie de dire : pourvu que ça dure ! Profitons-en tant qu’on peut 😉

PS : il va sans dire que je n’aborde volontairement pas ici le sujet de la rémunération des auteurs en salon, car c’est un tout autre débat qui mériterait un article considérable pour lui tout seul.

Le bilan désorganisé de ce qui ne s’est pas encore produit

Mon bilan de début d’année, je ne le fais pas sur le passé mais j’anticipe l’avenir. C’est beau ce que je dis, je suis autrice. Prends des notes.

Je disais donc, avant d’être interrompue par moi-même, que ces prochains mois, ces 12 prochains mois, même, au moins 4 publications ne demanderont qu’à rejoindre ta bibliothèque. 2 inédits, 2 ou 3 rééditions. Mais rassure-toi, bientôt nous serons au bout des rééditions et il n’y aura plus que de l’inédit. Parce que je t’entends râler d’ici que les rééditions, ça va bien 2 minutes, hein. Vive la France, 20/20 et tout ça.

Sache tout de même que pour un auteur, voir ses romans réédités, c’est un peu inespéré. En général, les éditeurs ne sont pas très fan de ces anciens titres qui, pour des raisons diverses et variées, ne sont plus dans les bacs des librairies. Dès qu’un roman a été publié, ne serait-ce qu’un mois parfois, il devient obsolète. Alors quand on a l’opportunité d’en ressusciter un, c’est un peu le coup de bol miraculeux qui permet également de dépoussiérer le titre en question. Je savais bien que brûler toutes ces vierges dans des églises servirait à quelque chose.*

Si tu suis un peu, tu auras remarqué que Et tu embrasseras mes larmes est la réédition des Bottes Rouges, et Avec toi, m’envoler est la réédition du tome 2 des Golden Boys. Dans l’article précédent, ICI, j’ai d’ailleurs tenté de faire le point sur les rééditions parce que je sais que certains d’entre vous étaient perdus. J’avoue, parfois moi aussi.

Lorsque je regarde les sorties à venir, les projets en cours d’écriture, ceux qui n’en sont qu’au stade d’idée en tremblant de savoir s’ils vont être concrétisés ou jetés dans la poubelle virtuelle des FBI**, j’ai oublié le début de ma phrase, attends. Je relis. Ok, donc, sache que lorsque je regarde tout ça, je me dis que j’ai réussi ce que je voulais : écrire et continuer à y prendre du plaisir.

Ça m’arrive de me perdre en chemin. Ce ne serait pas drôle, sinon. Des fois j’oublie l’objectif principal et je dois me mettre un shoot au cul pour me rappeler ce qui importe réellement. Mais au final, je reviens toujours sur les fondamentaux. À savoir : le pognon.

Tu ne l’avais pas vue venir, celle-là ? Je plaisante, si j’avais choisi l’écriture pour l’argent, ce serait hilarant parce que vraiment, je gagnerais bien plus en animant des tchats roses. Je ne sais pas si ça existe, j’imagine que oui, mais c’est moins contraignant que le téléphone rose, car tu peux mater un épisode de Criminel minds en même temps que tu gagnes des sous en… Je m’égare. Mais on a compris le principe : je continue de m’éclater et j’ai envie de dire, c’est l’essentiel.

En fait, je me perds même régulièrement en chemin. La faute aux réseaux sociaux, à ma tendance à être influencée très facilement, aux paillettes qui t’empêchent de voir l’essentiel et à tout ce qui te détourne de ton objectif. Les tentations sont nombreuses mais je travaille à garder le cap. Ce n’est pas toujours facile, mais j’ai trouvé des éditrices qui comptent sur moi et sur qui je peux me reposer. Cette année, dont je te parlais ICI pour le programme détaillé, je la veux focalisée sur ce qui importe réellement. Pas la poudre aux yeux, pas le nombre de followers, pas le nombre de zéros dans mes à valoir et pas la compétition malsaine et toxique imposée par le monde merveilleux de l’édition.

Alors tu vois, souvent on me demande ce que je conseillerais à des auteurs débutants. Je ne me sens pas légitime pour donner des conseils, mais puisqu’il le faut, j’ai envie de dire : écris et fais-toi plaisir, le reste suivra forcément. D’accord, c’est maigre comme conseil, mais comme on m’a demandé un article consacré à ce sujet, wait and see. (Oui, je suis bilingue.) (En tout cas je fais bien semblant.)

Au final, je ne suis pas sûre que cet article soit un bilan. Ou alors, un bilan d’anticipation. Car j’ai vraiment envie de me retourner sur ces années de créations et me dire « Hé baby, tu as rocké du slip parce que tu as pris ton pied en écrivant, le reste tu peux oublier, mais ce plaisir d’écrire, c’est mission accomplie et tu ne le dois qu’à toi. »

Du coup, on se donne rendez-vous dans 12 mois pour voir si j’ai bien relevé le challenge de supprimer tout le bruit parasite du milieu pour me concentrer sur ce qui m’éclate. Attends, je vais te parler entre-temps, hein, quand je dis « dans 12 mois » c’est juste pour un nouveau bilan. Tu n’as quand même pas cru que j’allais disparaître des radars pendant un an ?

*D’après la technique 2 en 1 de sacrifier une vierge / brûler un cierge, plus rapide et bien plus efficace.

**Fausses Bonnes Idées

Rééditions, on se la joue Marie Kondo et on range tout ça !

Je sais que ce n’est pas toujours évident de s’y retrouver parmi les premières éditions en épisodes, les rééditions, les ré-rééditions, les futures rééditions, les titres qui ne sont plus édités etc.

Alors je tente de mettre tout ça à plat en espérant que ce ne soit pas plus confus après mes explications qu’avant. Car j’ai un super pouvoir inutile : celui d’être incapable d’expliquer les choses simplement. Parfois, des touristes me demandent leur chemin et je pense qu’ils errent toujours dans une dimension parallèle après avoir suivi mes indications…

C’est parti !

Feeling Good

D’abord il y a eu les épisodes en numérique, chez Sharon Kena :

Puis l’intégrale, papier et numérique, chez Sharon Kena toujours, qui a ensuite été publiée chez Hugo New Romance / Éditions Blanche, qui est la seule version disponible actuellement, en papier et numérique également :

 =>  => Beaucoup de changements ont eu lieu sur la forme, quelques-uns sur le fond également, mais l’histoire reste la même.

Les Golden Boys

D’abord, il y a eu les épisodes au format nouvelle chez Sharon Kena qui ont donné lieu à des réécritures version roman chez HarperCollins France dans la collection &H. Les romans actuels sont écrits de manière à pouvoir être lus indépendamment les uns des autres, ils sont se qu’on appelle des tomes compagnons : même univers, mais l’un peut être lu sans les autres. Toutefois, comme on retrouve des personnages d’un tome à l’autre, il y a un fil rouge en fond qu’il est plus agréable de lire dans l’ordre indiqué ci-dessous.

 =>  => Un travail de réécriture a été fait puisqu’à la base, chaque nouvelle comprenait 15 000 mots environ et que le roman final en compte plus de 80 000. Globalement, l’histoire est la même, mais tout est bien plus approfondi et développé, surtout au niveau du psychologique des personnages.

 =>  => Toute l’histoire a été réécrite et ne subsistent que les personnages dont j’ai également modifié beaucoup de traits. J’ai compléxifié tellement de choses que le roman n’a que les bases que posaient les nouvelles. Ce n’est pas une simple réécriture mais bien un genre de reboot. Là aussi, on est passé de 2 nouvelles de 15 000 mots à un roman de plus de 80 000 mots.

 => La réécriture sous format roman est bouclée, sous contrat, mais je n’ai pas encore de date de sortie. Toute l’histoire a été réécrite et ne subsistent que les personnages dont j’ai également modifié beaucoup de traits. J’ai compléxifié tellement de choses que le roman n’a que les bases que posaient les nouvelles. Ce n’est pas une simple réécriture mais bien un genre de reboot. Là aussi, on est passé de 2 nouvelles de 15 000 mots à un roman de plus de 80 000 mots. (oui c’est du copié-collé mais en même temps, je ne vais pas m’auto-paraphraser)

 => La réécriture sous format roman est bouclée, sous contrat, mais je n’ai pas encore de date de sortie. Toute l’histoire a été réécrite et ne subsistent que les personnages dont j’ai également modifié beaucoup de traits. J’ai compléxifié tellement de choses que le roman n’a que les bases que posaient les nouvelles. Ce n’est pas une simple réécriture mais bien un genre de reboot. Là aussi, on est passé de 2 nouvelles de 15 000 mots à un roman de plus de 80 000 mots. (oui c’est du copié-collé mais en même temps, je ne vais pas m’auto-paraphraser) (t’as vu, je n’ai aucun scrupule, je fais un double copié-collé)

 => Ce bonus a plus ou moins été intégré dans le roman dédié à Yoan, même si de la version originale, il ne reste plus grand-chose. Un roman n’est pas prévu.

 => Par extension, l’intégrale des nouvelles n’est plus d’actualité.

Les Bottes Rouges / Et tu embrasseras mes larmes

L’édition originale était chez EDB qui depuis a fermé ses portes. La réédition chez HarperCollins France dans leur collection &H est disponible en papier et numérique :

 =>  => même si de gros changements ont eu lieu sur le texte de base, on reste sur la même histoire.

ROSE

La première édition n’était disponible qu’en numérique chez EDB (à l’époque où la maison s’appelait Edibitch) et a ensuite été signée chez Sharon Kena pour une sortie numérique et papier (POD).

 => => ROSE n’est actuellement plus disponible mais il est sous contrat pour une ultime réédition. À la base prévu comme un tome 1, il est transformé en one-shot. Publication prévue pour 2020.

Season Songs

 => La série n’est plus disponible mais les titres sont actuellement en négociations pour une éventuelle réédition et l’écriture des 2 derniers tomes.

Titres qui ne sont plus édités et pas sous contrat

 => Publié à l’origine chez Sharon Kena au format numérique et papier (POD).

 => Nouvelle La fille des Zeppelins, le recueil n’est plus disponible car la maison d’édition associative La cabane à mots a depuis fermé ses portes. Il était disponible en papier uniquement.

 => Nouvelle Un réveillon presque parfait, le recueil n’est plus disponible car la maison d’édition associative La cabane à mots a depuis fermé ses portes. Il était disponible en papier uniquement.

 => Micro nouvelle (10 pages) publiée chez EDB uniquement en numérique et gratuite.

Vente d’exemplaires dédicacés de Avec toi, m’envoler

D’habitude, je glisse quelques goodies dans certains exemplaires. Cette fois-ci, j’ai mis un petit bidule dans chacun 🙂

Pour les personnes ne pouvant pas se rendre à une rencontre, HarperCollins France vous propose cette opportunité d’obtenir un livre dédicacé ! J’ai aussi été inspirée car, écoutant de la musique en signant mon prochain roman, j’ai noté quelle était la chanson qui passait pile au moment où j’écrivais. Un détail qui m’a bien amusée durant ces heures à entretenir une future tendinite.

Lien de l’événement Facebook pour ne pas oublier : ICI

Lien de la fiche sur la boutique, qui ne sera disponible que le lundi 4 février à 19h bien sûr : ICI

Pour la petite anecdote : lors de la vente des exemplaires de Nous deux à l’infini, vous aviez explosé le record de hors stock en quelques minutes. Nous n’avions pas battu ce timing pour Et tu embrasseras mes larmes. Mais je ne perds pas espoir que vous soyez ouf pour Avec toi, m’envoler !

Planning des publications 2019

Une belle année chargée s’annonce pour moi en 2019 et j’ai hâte que vous découvriez tout ça ! Mais en attendant que les prochains titres soient disponibles et d’avoir le droit de vous en dire plus sur les suivants, voici un peu de teasing sur ce que je suis en mesure de partager avec vous !

Avec toi, m’envoler

Dès le 6 février, vous pourrez découvrir Avec toi, m’envoler, qui est le tome compagnon de Nous deux à l’infini, centré sur Mathias, l’un des Golden Boys ! Je vous dis tout sur mon site, ICI !

Electric Girl

Le 20 mars, ce sera une nouvelle que vous pourrez retrouver dans le recueil Surtout pas toi ! Je l’ai écrite en m’inspirant d’une chanson de Ed Sheeran : je suis curieuse de savoir si vous retrouverez de laquelle il s’agit ^^

On comptera les étoiles

Le 22 mai, un gros challenge démarre pour moi : le Young Adult. J’ai toujours voulu écrire dans ce genre sans oser me lancer car il fait partie, à mon avis, des plus difficiles à réussir. Ce sera à vous de me dire si je suis tombée à côté ou si j’ai relevé le défi ! En tout cas, c’est une histoire qui me tient vraiment à cœur et dont je suis très heureuse de la voir porter le logo de J’ai lu. Car pour la petite anecdote, lorsque j’ai commencé à écrire, j’avais un tableau au-dessus de mon bureau où j’accrochais des photos et illustrations d’inspiration. J’avais imprimé le logo J’ai lu et j’étais comme Wayne devant la vitrine du magasin de musique « Un jour elle sera mienne, oh oui, un jour elle sera mienne… » Un rêve qui se réalise donc 7 ans plus tard !

Cupcakes & Cocaïne

Pas encore de date mais ce sera certainement fin juin que je vous proposerai une novella (plus gros qu’une nouvelle, plus petit qu’un roman) dans l’esprit feel good un peu à la Janet Evanovitch et son enquêtrice Stephanie Plum. Je vous en dis plus dès que possible, je travaille actuellement sur ce projet et il sera doublement challenger puisqu’il s’agit d’un genre avec lequel j’ai déjà flirté sans vraiment y plonger, mais il sera également publié en indépendant. J’ai hâte et la trouille en même temps, c’est aussi pour cela que je vous en parle ici : ça m’oblige à ne pas me dégonfler !

Octobre (titre à venir)

Un projet qui me tient énormément à cœur, sûrement celui pour lequel je suis la plus impatiente cette année… et il ne s’agit pas d’une fiction. Je ne suis pas seule sur cet ouvrage et comme il est sous contrat, je n’ai pas la liberté de vous en dire plus, mais je suis déjà comme une gosse le réveillon de Noël : je ne tiens pas en place ! Surtout que je suis co-autrice et que ma partner in crime est tellement mais tellement talentueuse… Allez, j’arrête là le teasing, je vous en dis plus dès que j’en ai l’autorisation mais ce ne sera pas avant quelques mois, et ce sera chez HarperCollins France !

Décembre (Titre à venir)

Pour cette fin d’année, je retourne à l’Urban Fantasy ! Et oui, j’y retourne car j’ai déjà testé ce genre à mes tout débuts, ce devait être en 2013. Mais en décembre 2019, il s’agira d’un inédit. Déjà écrit depuis des années, je le retravaille pour MxM Bookmarks dans leur collection Infinity que je suis très heureuse d’intégrer.

Ce sera tout pour cette année et c’est déjà énorme ! Heureusement pour moi, la plupart des projets sont déjà bouclés ! J’espère que vous serez au rendez-vous, au moins des titres qui vous intéresseraient, car je m’amuse à papillonner d’un genre à l’autre et j’adore ça, donc je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin. Car plus on essaie de mettre les auteurs dans des cases, plus ils se font un devoir d’en sortir 😉

Groupe de discussions

Certaines et certains l’ont remarqué : j’ai supprimé mes comptes « professionnels » des réseaux sociaux. Mais je ne souhaite pas pour autant me couper de toute communication avec mon lectorat. C’est pourquoi j’ai créé un groupe de discussions sur Facebook, dont l’objectif n’est pas du tout d’y faire ma promo mais vraiment d’y échanger avec celles et ceux qui en ont envie.

Si vous n’êtes pas sur Facebook, il vous reste toujours la Newsletter pour garder contact, même si je n’en envoie que lorsque ça me semble utile. Je n’ai pas du tout l’intention de spamer vos boîtes mails.

Le groupe s’appelle Le Topaze, comme ce bar que j’ai inventé et qu’on peut retrouver dans plusieurs de mes romans. C’est privé et il faut faire une demande d’adhésion, mais elles seront toutes approuvées. Le côté « privé » est surtout pour qu’on se sente vraiment libres d’aborder les sujets que l’on souhaite, entre personnes réellement intéressées. Un clic sur l’image ci-dessus pour y accéder !

Je vous y donne donc rendez-vous si ça vous dit ! J’y posterai des sujets de discussions, des petites infos me concernant (en tant qu’autrice, bien sûr, je ne vais pas vous détailler le contenu de mon petit-déjeuner), des sondages et des exclusivités (extraits, surtout).

À très vite là-bas ou par ici, merci de me lire ^^

Les coulisses de l’édition ~ Soumettre son manuscrit

Pour cette série d’articles consacrée aux coulisses de l’édition, je vais me baser sur mon expérience et forcément, rien de ce que je vais vous dire n’est exhaustif. C’est simplement le fruit de ce que j’ai pu observer ces 6 dernières années. Nous allons partir dans l’idée que votre texte est déjà prêt à être proposé pour la publication.

[click_to_tweet tweet= »Dans ce premier épisode, nous abordons la première étape : la soumission du manuscrit aux maisons d’édition. » quote= »Dans ce premier épisode, nous abordons la première étape : la soumission du manuscrit aux maisons d’édition. »]

Avant d’envoyer votre manuscrit, il vous faut déterminer dans quel genre se classe votre ouvrage. Moi qui suis contre les cases, je dois reconnaître que c’est un passage obligatoire auquel il est impossible de déroger. Que ce soient les libraires, les commerciaux, les lecteurs et donc, les éditeurs, ils veulent tous savoir quelle étiquette coller sur votre texte. Identifiez donc quel est le genre dominant de votre roman et partez de là pour vos premières recherches.

Pour commencer, je vous conseille d’établir une liste de tous les éditeurs avec qui vous aimeriez travailler et dont la ligne éditoriale correspond à votre roman. C’est très important de cibler correctement afin d’éviter la lettre de refus automatique « votre roman ne correspond pas à notre ligne éditoriale ». Après, personne n’est à l’abri de cette fameuse lettre. J’ai moi-même soumis une romance new adult pour la collection d’une maison qui ne publie que ce genre et j’ai très rapidement reçu un courrier m’indiquant que je n’entrais pas dans leur ligne éditoriale. Or je sais que j’y entrais, cette lettre peut donc signifier deux choses. Soit ils n’ont pas lu mon texte, et comme les éditeurs en reçoivent énormément chaque semaine, ce serait plausible. Soit ils l’ont lu, ne l’ont pas apprécié, et n’avaient pas envie d’entrer dans les détails du refus.

Car si vous vous attendez à ce que chaque refus occasionne une explication, vous serez déçu. En effet, les éditeurs n’ont pas le temps d’entrer dans le détail et lors des sélections de manuscrits, ils vont rarement au bout de leur lecture si dès le début ils sentent que ça ne va pas leur convenir. C’est logique pour eux, frustrant pour les auteurs, mais il vaut mieux s’y préparer. Certains prennent d’ailleurs le temps d’argumenter leur refus, mais ils sont rares et ne constituent pas la norme.

À partir de cette liste, faites des recherches un peu plus poussées sur chaque maison. Parcourez son catalogue de titres, feuilletez des ouvrages en librairie, suivez-le sur les réseaux sociaux pour voir quel type de promotion et ton de communication sont utilisés pour les livres qu’il publie… Il ne vous viendrait pas à l’esprit de postuler à une offre d’emploi sans connaître l’activité de l’entreprise, c’est le même raisonnement pour une soumission de manuscrit.

Ma façon de procéder est la suivante, ce n’est sûrement pas la meilleure mais elle fonctionne pour moi donc je vous en fais part.

[click_to_tweet tweet= »Classez par ordre de préférence les éditeurs qui vous ont le plus séduit et où votre texte aurait sa place. » quote= »Classez par ordre de préférence les éditeurs qui vous ont le plus séduits et où votre texte aurait sa place. »]

Sélectionnez par exemple les 10 en haut de la liste : c’est à eux que vous allez envoyer votre texte en premier. Réservez les maisons qui vous emballent moins pour le cas où vous n’obtiendriez que des refus de ces éditeurs. Car le cas de figure qui arrive souvent est qu’une maison « moyenne » qui était votre second choix accepte votre manuscrit. Ce serait déjà très bien, mais la maison de vos rêves n’a pas encore répondu. Vous devrez donc choisir entre signer avec l’éditeur « second choix » sans savoir si la première aurait pu dire oui, ou refuser cette proposition dans l’espoir d’être signé par la maison de vos rêves avec laquelle vous n’avez aucune certitude de travailler. Donc en bref, procédez par étapes et ne soumettez d’abord votre texte qu’aux maisons où vous aimeriez vraiment être publié.

Une fois que vous avez ciblé les éditeurs qui pourraient être intéressés par votre texte pour leur catalogue, vous devez vérifier les conditions de soumission. En général, elles sont notées sur leur site Internet, et constituent une première étape. Si vous ne prenez pas la peine de vous en informer, ils le verront immédiatement et élimineront probablement votre manuscrit sans le lire. C’est aussi une façon pour eux d’épurer la quantité de manuscrits qu’ils reçoivent. Leurs exigences sont souvent sur la mise en page, la typographie, parfois ils demandent un résumé détaillé de tout le roman, y compris des retournements de situation et du dénouement. Renseignez-vous bien et ôtez-vous de la tête l’idée de faire une salve d’envois groupés à tous les éditeurs.

[click_to_tweet tweet= »La soumission de votre manuscrit demande du temps et de la minutie afin de mettre toutes les chances de votre côté. » quote= »La soumission de votre manuscrit demande du temps et de la minutie afin de mettre toutes les chances de votre côté. »]

La plupart des éditeurs, de nos jours, vous donnent la possibilité, voire l’obligation, d’envoyer votre roman par email. Il reste quelques irréductibles qui exigent une version papier qui ne vous sera retournée, d’ailleurs, que si vous fournissez dans votre envoi une enveloppe affranchie pour le retour. Personnellement, je trouve ce procédé archaïque, pas du tout écolo, et lorsque je soumets un manuscrit, j’ai tendance à éliminer d’office les éditeurs qui n’acceptent pas une version digitale. C’est sûrement une erreur de ma part mais je me dis que si les éditeurs ont leurs propres critères de sélection, après tout, je peux avoir les miens.

Ensuite, prenez votre mal en patience. Les délais de réponse sont longs, parfois très longs. Il faut compter minimum 3 mois pour une réponse rapide, en moyenne 6 mois et bien souvent 1 an. Si vous recevez une réponse extrêmement rapide, méfiez-vous. Certains petits éditeurs numériques, par exemple, n’ayant pas foule au portillon car n’ayant pas une excellente réputation, sont à l’affut d’auteurs à signer pour remplir leur catalogue. Soyez prudents, lorsque ça se passe trop vite, il faut mener son enquête. L’idéal étant bien entendu d’avoir mené cette enquête avant vos soumissions comme je vous en parlais plus haut.

N’envoyez pas votre texte à une seule maison. Envoyez en simultanée à plusieurs. C’est important car avec les délais, si vous devez attendre les réponses une par une pour envoyer à d’autres maisons, vous y seriez encore dans 10 ans. Par contre, si vous signez un contrat sans avoir reçu toutes les réponses, prévenez les autres maisons que le texte n’est plus disponible. Vous éviterez à tout le monde de perdre du temps. Un éditeur que vous n’auriez pas prévenu est peut-être en train de rédiger une proposition de contrat et sera contrarié en réalisant que votre roman est déjà signé ailleurs. Ce serait dommage de se faire blacklister car vous ne savez pas si un jour, vous serez amené à travailler avec cet éditeur. Et de toute façon, c’est la base de la correction.

Le jour où vous aurez une réponse positive, vous aurez peut-être même plusieurs réponses positives, il vous faudra prendre une décision. Je me suis retrouvée dans cette situation à plusieurs reprises, à devoir choisir entre deux éditeurs. Avant de signer quoi que ce soit, pensez à bien vous informer sur les termes du contrat. Ce sera précisément le thème du prochain article sur cette série consacrée aux coulisses de l’édition. Si vous avez des questions sur la soumission de manuscrit ou de manière plus générale sur l’édition, n’hésitez pas à me contacter : par mail (adresse sur la droite), en commentaire de cet article, en mp sur ma page Facebook ou mon compte Instagram (oui, je suis partout, ou presque). Si je suis en mesure d’y répondre, je le ferai volontiers.

J’espère que ces conseils vous seront utiles. À très bientôt pour le deuxième volet des coulisses de l’édition et si vous ne voulez manquer aucun article, pensez à vous abonner au blog (dans la barre à droite) ou même à la Newsletter (tout en haut de cette page).

Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à l’épingler sur Pinterest !

Happy Halloween avec Angie & Valentin

Le mois de novembre est chargé en événements par chez moi. Halloween en fait partie car c’est ma 2° fête préférée de l’année. Normalement, on se déguise, mais comme je suis malade, ce sera surtout couette et infusion pour moi !

Que vous célébriez ou non Samain, je vous invite à découvrir ce court bonus de Et tu embrasseras mes larmes, où vous retrouvez Angie & Valentin à l’occasion d’un 31 octobre. Attention, toutefois, sans avoir un énorme risque de spoil, ce bonus est à lire après le roman car la scène se situe après la fin.

Happy Halloween à vous ! Je retourne dans la chaleur de mon lit avec ma bouillotte et mon chat, car ce soir je serai une sorcière enrhumée et je n’aurai donc pas besoin de déguisement : mon allure fait le job !

– Non.
– Pourquoi Joss a eu le droit à un cupcake spécial Halloween et moi pas ?
– Parce que je suis déguisé.
Josselin enfourne son gâteau en entier dans sa bouche et peine à le mâcher. Vu le sourire qu’il tente d’afficher, je suis convaincue qu’il est tellement content de narguer Valentin que l’idée qu’il pourrait mourir étouffé avec de la crème de marrons ne l’a même pas effleuré. Je reporte mon attention sur Valentin pendant que Joss essaie de contenir le cupcake qui déborde sur son menton.
– L’affiche est très claire : seuls les clients portant un costume peuvent bénéficier d’une pâtisserie gratuite.
– Je suis venu avec un costume !
Je l’observe de la tête aux pieds. Ses cheveux sont un peu plus en bataille que normalement, mais je le soupçonne d’être sorti du lit il y a peu de temps. Sinon, il porte son blouson de cuir habituel, un t-shirt blanc, un jean délavé qui a bien vécu et ses bottes de moto. Du coup, je lui lance :
– Si tu es déguisé en toi-même, ça ne compte pas.
Il baisse les yeux et soupire avant de glisser la main sous le col de son t-shirt et d’en sortir un collier au bout duquel est accroché un vieux cadenas doré qui, lui aussi, a vu des jours meilleurs.
– Je suis Sid Vicious.
Je fixe son accessoire miteux plusieurs secondes sans trouver quoi répondre. Joss me sauve en l’examinant de plus près.
– Si je peux me permettre, j’espère que tu as gardé la clef.
– Si je peux me permettre, réplique Valentin, tu as des miettes un peu partout sur la tronche.
Le carillon de l’entrée, que j’ai conservé du disquaire, sonne et nous tournons tous la tête pour accueillir la cliente habillée en citrouille. J’aimerais pouvoir dire que ma meilleure amie est totalement ridicule dans son énorme costume orange, mais quoi qu’elle porte, Anita reste sexy sans même le faire exprès.
– Dis donc, Valentin, on s’était tous mis d’accord pour jouer le jeu !
– Je suis Sid Vicious ! Il est soupçonné d’avoir tué Nancy, je suis parfaitement dans le thème et j’ai mérité mon cupcake !
Joss rejoint Ana pour l’aider à passer la porte, son costume l’empêchant de se faufiler. Si on peut considérer qu’une citrouille soit en mesure de se faufiler. Ils forment un bon duo, tous les deux, puisque Joss porte une tenue de vampire qui lui donne un petit air de Brad Pitt dans Entretien avec un vampire grâce à ses cheveux longs. Le seul à ne pas être raccord est celui qui la ramène à nouveau :
– Juste un…
Mon boulet de petit ami joint les mains et tente de m’amadouer. S’il n’était pas fourré au salon de thé H24 pour travailler et, accessoirement, dévorer une bonne partie de mon stock de cupcakes, j’aurais sûrement cédé. Mais j’espère que notre offre spéciale Halloween va porter ses fruits et que de nouveaux clients vont arriver. Pas question de filer mes gâteaux promotionnels à ce ventre sur pattes. Non pas que ça se remarque, son estomac étant parfaitement plat et ferme. La vie est d’une injustice totale lorsqu’il s’agit de métabolisme. Car à force de goûter tout ce que mon amie Sarah concocte pour mon commerce, je commence à avoir une bonne petite bouée à la taille. Et je préfère ne pas parler de mon cul.
– Tu ne travailles pas, le 31 octobre ? je lui demande pour changer de sujet en me détournant vers la machine à café.
Je l’entends marmonner dans mon dos et souris en allumant le percolateur qui couvre sa ridicule imitation de ma question.
– Le rembourrage est trop compact ! s’écrie Joss lorsque je pose sur le comptoir le cappuccino qu’Anita va immanquablement me commander.
J’observe mon amie pousser sur le cadre de la porte pendant que Joss l’entoure tant bien que mal de ses bras et l’attire vers l’intérieur. Dans un réflexe qui confère à l’instinct de survie quand on fait partie d’une bande d’amis, je sors mon portable et filme la scène. J’ajouterai ça au dossier que je possède sur eux et qui me permet d’équilibrer la donne quant au nombre de photos et vidéos de moi qu’ils ont de moi. L’écran tremble tellement je ris à les voir galérer et s’engueuler en même temps. Quand deux mains se posent délicatement sur la bouée susnommée, je sais que Valentin n’a pas rendu les armes concernant son cupcake. Et je sais aussi que je finirai par le lui donner, mais c’est bien plus marrant de le laisser me supplier.
– Tu crois qu’on devrait les aider ?
Je secoue la tête en me calant contre lui.
– Pas question, je te rappelle que Joss n’a toujours pas réparé ma porte et qu’Anita m’a giflée. C’est le karma que tu observes à l’action. Il ne faut jamais intervenir lors d’une rétribution karmique.
– Tu n’as aucun scrupule. Mais comme tu portes une tenue d’infirmière sexy, je…
– Je suis un zombie ! Une infirmière zombie avec des lambeaux de peau qui pendent sur ma joue ! Comment peux-tu me trouver sexy ?
Je me retourne et oublie la scène se jouant dans l’entrée pour me concentrer sur le Sid Vicious en carton-pâte qui m’offre son plus beau sourire en guise de réponse.
– La flatterie ne te permettra pas de dévaliser ma banque de pâtisseries.
– Angie ! Merde ! Juste un !
– Reviens avec un véritable costume et je t’en offrirai un avec un immense plaisir. Maintenant, sors d’ici : seul le personnel est autorisé derrière le comptoir.
– Tu n’as pas de personnel, me fait-il remarquer.
– Exactement.
Tout en arborant une moue boudeuse qui me rappelle que, pour beaucoup, Valentin est encore le petit garçon qui suivait sa mère partout lorsqu’elle lui préparait de bons goûters, il retourne côté clients et enfourne ses mains dans les poches de son jean. Un fracas nous signale qu’Anita a enfin réussi à passer la porte. Avec Joss, ils sont étalés au sol dans un mélange de cape, fausses canines et lycra orange que je m’empresse de prendre en photo.
– Comment as-tu fait pour sortir de chez toi ?
Mon amie fixe Valentin de son regard le plus acéré et lui répond :
– J’ai dû le retirer et le remettre sur le palier. Je t’interdis de rire !
Le sourire qui étire les lèvres de l’homme que j’aime me donne envie de lui offrir tous les cupcakes de la vitrine, l’entraîner dans l’arrière-boutique et me blottir dans ses bras sur le canapé pendant qu’il les dévore. J’ai bien entendu d’autres idées censurées qui me viennent à l’esprit, mais à ses côtés, j’ai découvert le plaisir d’être juste avec l’autre. Celui qui nous complète si bien qu’on a l’impression qu’il manque un bout de notre âme quand il est loin. Celui qui parvient à comprendre notre humeur en un regard et sait immédiatement de quelle façon l’améliorer. Celui qui sait lorsque je pense à Damien et me serre contre lui jusqu’à ce que mon cœur s’apaise.
Sans un mot, je récupère un cupcake orné d’un Oréo d’où dépassent des pattes en rouleau de réglisse pour figurer une araignée. Je le lui tends, juste pour que son sourire dure un peu plus longtemps. Juste pour moi. Parce que c’est aussi simple que ça, parfois. Un sourire de lui et ma vie prend tout son sens.

Ça, c’est une femme qui a des couilles.

Nous avons encore entendu un truc bien relou, en provenance directe du monde merveilleux du sexisme intégré qu’on se coltine au quotidien, et qui nous fout bien la mort, car il émane des filles. À l’occasion d’une interview de l’humoriste Constance suite aux messages de haine reçus après qu’elle se soit retrouvée seins nus dans sa chronique sur France Inter, on nous rediffuse des extraits de ladite chronique… Or, celle-ci s’achève sur la réaction spontanée d’une autre chroniqueuse de l’émission, laquelle s’écrie « Constance montre ses seins mais c’est une fille qui a des couilles ! »
Alors vu que beaucoup se sont déjà exprimés sur le sujet de ses boobs et de sa chronique, on va peut-être revenir sur un truc qui paraît anodin parce que c’est de la sémantique, mais justement, le diable fornique à donf dans la sémantique.

« C’est une fille qui a des couilles. »

Et là, nous disons non, juste non. Mais nous allons étayer notre propos, sinon ce serait trop facile.

Avoir des couilles est une particularité anatomique masculine qui n’implique rien d’autre qu’avoir des couilles. C’est comme avoir des reins, des jambes, des oreilles, des poumons, des ovaires ou des seins. Sauf exception, tous les représentants mâles humains ont des testicules.

La subtilité, notre fond de commerce

Est-ce qu’on pourrait arrêter un instant d’attribuer le fait d’être pourvu d’une paire de burnes à des notions comme le courage ou la bravoure ou le culot ou nous ne savons quoi d’autre ? Est-ce que les femmes, en priorité, pourraient cesser d’utiliser des expressions comme « ça c’est une meuf qui en a une grosse » ou « voilà une fille couillue » ? Vous rendez-vous compte, mesdames et mesdemoiselles, qu’en colportant ce type de réflexions, vous entérinez cette notion de sexisme déjà bien intégré selon laquelle l’homme, le mâle dominant, le pater familias, possède le symbole de la suprématie entre ses cuisses grâce à une paire de chromosomes ? Comme quoi, cette histoire de paire remonte loin…

Nous en revenons encore à cette idée que pour qu’une femme soit forte, indépendante, ambitieuse, qu’elle réussisse dans sa vie, la société lui donne presque systématiquement des attributs masculins. D’ailleurs, la force, l’indépendance, l’ambition et le succès ne sont-ils pas des traits connotés masculins par une Histoire pas moins phallocrate ? Malheureusement oui, mais comment faire changer les choses quand on continue à jouer au jeu de « celui ou celle qui a la plus grosse paire » ?

Personnellement, nous ne le prenons pas comme un compliment si on nous dit que nous sommes couillues. Ce n’est pas ce que nous attendons de notre engagement. Nous ne souhaitons pas qu’on nous accorde l’honneur de nous placer au même rang que les hommes d’après des critères de jugement masculins.

[click_to_tweet tweet= »Non, nous sommes des femmes, nous n’avons pas besoin de couilles pour être au moins aussi fortes, indépendantes et ambitieuses qu’un homme. Nous avons déjà des ovaires, si vraiment il faut en avoir une paire. » quote= »Non, nous sommes des femmes, nous n’avons pas besoin de couilles pour être au moins aussi fortes, indépendantes et ambitieuses qu’un homme. Nous avons déjà des ovaires, si vraiment il faut en avoir une paire. »]

Et puis rappelons pour mémoire qu’un coup de genou dans les testicules met un homme à terre en une seconde. Comment un élément du corps aussi fragile (peut-être le plus fragile) peut-il être associé à la résistance ? Le jour où on aura l’égalité complète sera le jour où on dira d’un homme endurant : « Putain, celui-là il a un putain d’énorme utérus ! » Parce que là, on parle d’un organe qui a sûrement des origines viking et néo-zélandaises à la fois.

Oui oui, on vous entend vous tous, là, qui hurlez « aaaaaah mais ça va, y’a plus grave comme combat, c’est juste une expression « avoir des couilles », faut pas voir le mal partout !!! »
Bon alors une bonne fois pour toutes :

  1. Un combat n’est pas exclusif des autres. On ne dispose pas d’un forfait limité de combats et au-delà de deux on explose. On peut militer pour la suppression de l’excision dans le monde et la féminisation des rues de nos villes. On peut militer pour la préservation de la banquise et pour qu’on serve des repas vegan à ceux qui le souhaitent dans les cantines. Vous voyez le truc ? On se bat pour le nombre de causes qui nous inspirent, point. Alors, ce n’est pas parce qu’on la ramène sur des expressions courantes du langage qu’on oublie les autres combats.
  2. « Ce n’est qu’une expression ». On n’avait pas remarqué. Rappelons que les expressions de langage sont le reflet d’une époque et qu’elles se changent ! Si si, faut arrêter de s’accrocher à un mot ou une orthographe parce que : « on a toujours dit ça ». D’abord non, la langue évolue continuellement, et ensuite, une langue qui n’évolue pas, guess what (oui de l’anglais, on est ouf !), elle meurt. Or, les petits combats sont aussi importants que les grands, et on a assez de force pour tous les mener. Lutter contre le sexisme quotidien qui se niche dans des détails, c’est facile, à la portée de tous, alors ce serait con de s’en priver. Donc, quand une expression est merdique et qu’elle véhicule un vieux relent de machisme, eh ben nous, on milite pour en ajouter une autre. On fait évoluer la langue et les cultures. Et l’univers ne s’ouvrira pas en deux, vous verrez tout se passera bien.

Donc si seulement les femmes, en premier lieu (éradiquons ce putain de sexisme intégré), voulaient bien arrêter de masculiniser les femmes, et nous parlons aussi pour les héroïnes en littérature (histoire de recentrer le débat et de faire semblant que ça a un rapport avec ce site) (alors qu’en réalité, ça a vraiment un rapport avec tout), et comprenaient que la valeur de leur sexe ne se situe pas au niveau de leurs parties génitales, métaphoriques ou non, mais de leur cerveau, le féminisme ferait un grand pas en avant.

Oup’s pardon, nous avons dit un gros mot. Nous parlons du mot « féminisme », bien sûr, pas de « couilles ».

Oren & Fleur

Les dessous de la page blanche

The War of Art est un petit livre très bien fait, où tout n’est pas bon à prendre, mais presque. C’est le cas de tous les ouvrages qui touchent de près ou de loin au développement personnel : on doit faire le tri et ne retenir que ce qui nous correspond.

Cette petite introduction en 3 parties faite (non, ne compte pas, il n’y a pas 3 parties), je voudrais donc te parler de la fameuse résistance qui est le personnage principal de ce livre qui n’est pour le moment, il me semble, pas traduit en français. Mais peut-être je me trompe. J’en ai d’abord entendu parler sur la chaîne YouTube de Solange te parle, que je te recommande également. Parce que je l’ai déjà dit, je ne suis qu’amour de mon prochain et le partage, c’est la vie.

[click_to_tweet tweet= »Tu connais la page blanche ? Ce n’est pas un manque d’inspiration, c’est un manque de motivation. » quote= »Tu connais la page blanche ? Ce n’est pas un manque d’inspiration, c’est un manque de motivation. »]

La résistance, finalement, en simplifiant beaucoup le concept, c’est ça. Ce moment où tu sais que tu veux écrire, parfois même tu dois écrire. Tu as peut-être succombé à la mode éditoriale du XXI° siècle, tu as signé un contrat sur synopsis (je ne te jette pas la pierre, je me suis fait avoir aussi) (mais jamais plus jamais), entre-temps tu as eu une autre idée et envie de travailler sur un autre projet… mais voilà, tu t’es engagé-e donc maintenant, pas le choix, tu dois l’écrire, ce dino porn post-apocalyptique (en même temps, avec ce genre d’idées, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même).

Dans le guide anti-résistance de Steven Pressfield, tu comprends mieux le pourquoi du comment tu te retrouves bloqué-e. Il se peut même que tu sois un procastinateur et que ton singe décide d’aller visionner tous les clips de Prince par ordre chronologique au lieu de travailler. Mais si, ton singe… Il faut tout te dire : va mater cet excellent Ted de Tim Urban sur la procrastination, active les sous-titres si besoin, et surtout, surtout, regarde jusqu’au bout. Puis remercie-moi. Et abonne-toi aux chaînes YouTube de TED et TEDx, il serait temps.

Bref, entre une chose et l’autre, ton histoire sur Kelly et T-Rex n’avance pas. Ce bloquage est causé par cette résistance à cause d’une foultitude de raisons possibles.

[click_to_tweet tweet= »La résistance est le pire ennemi de l’auteur-e… » quote= »La résistance est le pire ennemi de l’auteur-e… »]

Je ne vais pas faire un résumé de l’ouvrage, Solange le fait très bien dans sa vidéo. Mais je t’encourage soit à te le procurer si tu lis l’anglais, soit à bien regarder cette vidéo, donc. Car si je n’ai pas eu d’épiphanie spectaculaire en prenant connaissance de ce concept, j’ai été rassurée. Rassurée de voir que ce que je vis, en tant qu’auteure, d’autres le vivent également. Peut-être même tous les écrivains y sont confrontés tôt ou tard et, quelque part, ça me donne une sensation d’appartenance à une confrérie secrète. Dont je suis le gourou incontestée, bien entendu.

La résistance dans l’écriture, c’est, en gros, cette petite voix au fond de ta conscience qui te répète que tu ne peux pas y arriver, que tu n’es bon à rien, que tout le monde a déjà écrit sur tout… Ce qui est vrai, bien sûr, tout a déjà été dit. Mais souviens-toi que l’important est que tu le dises, toi, avec ta voix, tes mots, tes émotions et tes valeurs. Bref, la résistance, lorsque tu es auteur-e, c’est ton pire ennemi.

Ce que je fais pour tenter de feinter la résistance :

  • J’utilise la méthode Pomodoro
  • Je me fixe des objectifs quotidiens dans Scrivener
  • Je passe des contrats d’écriture avec moi-même ou des amies
  • J’utilise la méthode « don’t break the chain »
  • Je m’octroie des récompenses lorsque je remplis des « missions »

Pour faire simple : je structure mes journées. J’ai la chance d’être au foyer et d’organiser mon temps comme je le souhaite. L’organisation est une arme très efficace contre la résistance, quel que soit le domaine. Je suis loin d’être parfaite (en fait si, mais je préfère que ça reste entre nous), je suis toujours plus efficace dans l’urgence et sous pression (la fameuse « panic zone » qui te motive à la dernière minute), mais quand je fais le point sur mon efficacité, je suis assez fière de moi. C’est important de ne pas toujours se dévaloriser et reconnaître quand on assure, la résistance déteste que tu aies confiance en toi !

Cet ouvrage, The War of Art, je l’ai annoté, il est sur ma table de chevet et y puise de la motivation. J’en ai quelques-uns comme ça qui m’aident à garder le cap. Je te parle bientôt d’un autre tout petit livre, traduit en français cette fois, qui m’a fait beaucoup de bien au moral !