Mon bilan de début d’année, je ne le fais pas sur le passé mais j’anticipe l’avenir. C’est beau ce que je dis, je suis autrice. Prends des notes.

Je disais donc, avant d’être interrompue par moi-même, que ces prochains mois, ces 12 prochains mois, même, au moins 4 publications ne demanderont qu’à rejoindre ta bibliothèque. 2 inédits, 2 ou 3 rééditions. Mais rassure-toi, bientôt nous serons au bout des rééditions et il n’y aura plus que de l’inédit. Parce que je t’entends râler d’ici que les rééditions, ça va bien 2 minutes, hein. Vive la France, 20/20 et tout ça.

Sache tout de même que pour un auteur, voir ses romans réédités, c’est un peu inespéré. En général, les éditeurs ne sont pas très fan de ces anciens titres qui, pour des raisons diverses et variées, ne sont plus dans les bacs des librairies. Dès qu’un roman a été publié, ne serait-ce qu’un mois parfois, il devient obsolète. Alors quand on a l’opportunité d’en ressusciter un, c’est un peu le coup de bol miraculeux qui permet également de dépoussiérer le titre en question. Je savais bien que brûler toutes ces vierges dans des églises servirait à quelque chose.*

Si tu suis un peu, tu auras remarqué que Et tu embrasseras mes larmes est la réédition des Bottes Rouges, et Avec toi, m’envoler est la réédition du tome 2 des Golden Boys. Dans l’article précédent, ICI, j’ai d’ailleurs tenté de faire le point sur les rééditions parce que je sais que certains d’entre vous étaient perdus. J’avoue, parfois moi aussi.

Lorsque je regarde les sorties à venir, les projets en cours d’écriture, ceux qui n’en sont qu’au stade d’idée en tremblant de savoir s’ils vont être concrétisés ou jetés dans la poubelle virtuelle des FBI**, j’ai oublié le début de ma phrase, attends. Je relis. Ok, donc, sache que lorsque je regarde tout ça, je me dis que j’ai réussi ce que je voulais : écrire et continuer à y prendre du plaisir.

Ça m’arrive de me perdre en chemin. Ce ne serait pas drôle, sinon. Des fois j’oublie l’objectif principal et je dois me mettre un shoot au cul pour me rappeler ce qui importe réellement. Mais au final, je reviens toujours sur les fondamentaux. À savoir : le pognon.

Tu ne l’avais pas vue venir, celle-là ? Je plaisante, si j’avais choisi l’écriture pour l’argent, ce serait hilarant parce que vraiment, je gagnerais bien plus en animant des tchats roses. Je ne sais pas si ça existe, j’imagine que oui, mais c’est moins contraignant que le téléphone rose, car tu peux mater un épisode de Criminel minds en même temps que tu gagnes des sous en… Je m’égare. Mais on a compris le principe : je continue de m’éclater et j’ai envie de dire, c’est l’essentiel.

En fait, je me perds même régulièrement en chemin. La faute aux réseaux sociaux, à ma tendance à être influencée très facilement, aux paillettes qui t’empêchent de voir l’essentiel et à tout ce qui te détourne de ton objectif. Les tentations sont nombreuses mais je travaille à garder le cap. Ce n’est pas toujours facile, mais j’ai trouvé des éditrices qui comptent sur moi et sur qui je peux me reposer. Cette année, dont je te parlais ICI pour le programme détaillé, je la veux focalisée sur ce qui importe réellement. Pas la poudre aux yeux, pas le nombre de followers, pas le nombre de zéros dans mes à valoir et pas la compétition malsaine et toxique imposée par le monde merveilleux de l’édition.

Alors tu vois, souvent on me demande ce que je conseillerais à des auteurs débutants. Je ne me sens pas légitime pour donner des conseils, mais puisqu’il le faut, j’ai envie de dire : écris et fais-toi plaisir, le reste suivra forcément. D’accord, c’est maigre comme conseil, mais comme on m’a demandé un article consacré à ce sujet, wait and see. (Oui, je suis bilingue.) (En tout cas je fais bien semblant.)

Au final, je ne suis pas sûre que cet article soit un bilan. Ou alors, un bilan d’anticipation. Car j’ai vraiment envie de me retourner sur ces années de créations et me dire « Hé baby, tu as rocké du slip parce que tu as pris ton pied en écrivant, le reste tu peux oublier, mais ce plaisir d’écrire, c’est mission accomplie et tu ne le dois qu’à toi. »

Du coup, on se donne rendez-vous dans 12 mois pour voir si j’ai bien relevé le challenge de supprimer tout le bruit parasite du milieu pour me concentrer sur ce qui m’éclate. Attends, je vais te parler entre-temps, hein, quand je dis « dans 12 mois » c’est juste pour un nouveau bilan. Tu n’as quand même pas cru que j’allais disparaître des radars pendant un an ?

*D’après la technique 2 en 1 de sacrifier une vierge / brûler un cierge, plus rapide et bien plus efficace.

**Fausses Bonnes Idées