The War of Art est un petit livre très bien fait, où tout n’est pas bon à prendre, mais presque. C’est le cas de tous les ouvrages qui touchent de près ou de loin au développement personnel : on doit faire le tri et ne retenir que ce qui nous correspond.

Cette petite introduction en 3 parties faite (non, ne compte pas, il n’y a pas 3 parties), je voudrais donc te parler de la fameuse résistance qui est le personnage principal de ce livre qui n’est pour le moment, il me semble, pas traduit en français. Mais peut-être je me trompe. J’en ai d’abord entendu parler sur la chaîne YouTube de Solange te parle, que je te recommande également. Parce que je l’ai déjà dit, je ne suis qu’amour de mon prochain et le partage, c’est la vie.

[click_to_tweet tweet= »Tu connais la page blanche ? Ce n’est pas un manque d’inspiration, c’est un manque de motivation. » quote= »Tu connais la page blanche ? Ce n’est pas un manque d’inspiration, c’est un manque de motivation. »]

La résistance, finalement, en simplifiant beaucoup le concept, c’est ça. Ce moment où tu sais que tu veux écrire, parfois même tu dois écrire. Tu as peut-être succombé à la mode éditoriale du XXI° siècle, tu as signé un contrat sur synopsis (je ne te jette pas la pierre, je me suis fait avoir aussi) (mais jamais plus jamais), entre-temps tu as eu une autre idée et envie de travailler sur un autre projet… mais voilà, tu t’es engagé-e donc maintenant, pas le choix, tu dois l’écrire, ce dino porn post-apocalyptique (en même temps, avec ce genre d’idées, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même).

Dans le guide anti-résistance de Steven Pressfield, tu comprends mieux le pourquoi du comment tu te retrouves bloqué-e. Il se peut même que tu sois un procastinateur et que ton singe décide d’aller visionner tous les clips de Prince par ordre chronologique au lieu de travailler. Mais si, ton singe… Il faut tout te dire : va mater cet excellent Ted de Tim Urban sur la procrastination, active les sous-titres si besoin, et surtout, surtout, regarde jusqu’au bout. Puis remercie-moi. Et abonne-toi aux chaînes YouTube de TED et TEDx, il serait temps.

Bref, entre une chose et l’autre, ton histoire sur Kelly et T-Rex n’avance pas. Ce bloquage est causé par cette résistance à cause d’une foultitude de raisons possibles.

[click_to_tweet tweet= »La résistance est le pire ennemi de l’auteur-e… » quote= »La résistance est le pire ennemi de l’auteur-e… »]

Je ne vais pas faire un résumé de l’ouvrage, Solange le fait très bien dans sa vidéo. Mais je t’encourage soit à te le procurer si tu lis l’anglais, soit à bien regarder cette vidéo, donc. Car si je n’ai pas eu d’épiphanie spectaculaire en prenant connaissance de ce concept, j’ai été rassurée. Rassurée de voir que ce que je vis, en tant qu’auteure, d’autres le vivent également. Peut-être même tous les écrivains y sont confrontés tôt ou tard et, quelque part, ça me donne une sensation d’appartenance à une confrérie secrète. Dont je suis le gourou incontestée, bien entendu.

La résistance dans l’écriture, c’est, en gros, cette petite voix au fond de ta conscience qui te répète que tu ne peux pas y arriver, que tu n’es bon à rien, que tout le monde a déjà écrit sur tout… Ce qui est vrai, bien sûr, tout a déjà été dit. Mais souviens-toi que l’important est que tu le dises, toi, avec ta voix, tes mots, tes émotions et tes valeurs. Bref, la résistance, lorsque tu es auteur-e, c’est ton pire ennemi.

Ce que je fais pour tenter de feinter la résistance :

  • J’utilise la méthode Pomodoro
  • Je me fixe des objectifs quotidiens dans Scrivener
  • Je passe des contrats d’écriture avec moi-même ou des amies
  • J’utilise la méthode « don’t break the chain »
  • Je m’octroie des récompenses lorsque je remplis des « missions »

Pour faire simple : je structure mes journées. J’ai la chance d’être au foyer et d’organiser mon temps comme je le souhaite. L’organisation est une arme très efficace contre la résistance, quel que soit le domaine. Je suis loin d’être parfaite (en fait si, mais je préfère que ça reste entre nous), je suis toujours plus efficace dans l’urgence et sous pression (la fameuse « panic zone » qui te motive à la dernière minute), mais quand je fais le point sur mon efficacité, je suis assez fière de moi. C’est important de ne pas toujours se dévaloriser et reconnaître quand on assure, la résistance déteste que tu aies confiance en toi !

Cet ouvrage, The War of Art, je l’ai annoté, il est sur ma table de chevet et y puise de la motivation. J’en ai quelques-uns comme ça qui m’aident à garder le cap. Je te parle bientôt d’un autre tout petit livre, traduit en français cette fois, qui m’a fait beaucoup de bien au moral !