Mais ça, c’était avant.

Aujourd’hui, abordons ce qui est devenu le fondement de ma philosophie de vie depuis des années mais que je ne suis parvenue à appliquer que récemment.

La dissonance cognitive, ou plus précisément, l’abolition de la dissonance cognitive.

Oui, c’est un article sponsorisé par le Yoda qui sommeille en moi. Un jour je serai ratatinée, fripée et toute verte.

Qu’est-ce donc que ce truc au nom pompeux ? Et bien comme souvent avec une appellation un peu prout-prout, se cache derrière une notion élémentaire. Dans ce cas, il s’agit de penser blanc et agir noir, tout simplement. La dissonance cognitive créé un déséquilibre entre tes valeurs et tes actions.

Prenons Kelly comme exemple : elle est très investie dans la cause animale. Elle inonde son mur Facebook de liens de pétitions, d’articles pute-à-clic sur des massacres en masse, sur les conditions des abattoirs etc. Elle est convaincue que les animaux méritent autant de respect que n’importe quel être vivant, y compris les dinosaures acteurs porno. Pourtant, quand on observe son style de vie, on s’aperçoit qu’elle porte des chaussures en cuir, mange de la viande, va se promener au zoo et lit des dino porn.
=> ses valeurs disent blanc, ses actions disent noir. C’est un parfait exemple de dissonance cognitive.

Dans la vie, il arrive qu’on ait envie de dire quelque chose qu’on pense vraiment, mais qu’on préfère se taire. Sait-on jamais que l’autre cesse de nous apprécier. Ou pire : qu’il nous juge. Quelle angoisse. Non, le plus prudent est de serrer les dents et encaisser. Comme ça, on s’assure que l’autre nous aime toujours. C’est important de se sentir aimé. Non ?

Non. Pas par n’importe qui. Et c’est ça que j’ai appris au fil des ans en essayant de comprendre pourquoi je me retrouvais dans des relations toxiques, personnelles ou/et professionnelles. Parce que je voulais tellement, mais tellement, qu’on m’aime, que j’encaissais en souriant. J’étais en pleine dissonance cognitive à tendance masochiste. Et ça me rendait malheureuse, bien sûr. Parce que quand je me retrouvais seule avec moi-même dans ma tête, je voyais bien que mes valeurs n’étaient pas alignées avec mes actions.

J’ai compris, petit à petit, que si je voulais être heureuse, je devais arrêter de me brider dans la crainte qu’on cesse de m’apprécier. C’est un travail en progression constante, la perfection n’est pas de ce monde, et le résultat est là : on me juge négativement, on m’apprécie moins pour certaines personnes, on me déteste carrément pour d’autres.

Et alors ?

Je ne dis pas qu’il faut envoyer chier tout le monde, être en accord avec ses valeurs n’empêche pas d’être respectueux et diplomate. Ce n’est pas tant la forme qui compte mais le fond, ce qu’on dit, l’image qu’on renvoie de soi aux autres.

Peut-être te demandes-tu ce que cet article pseudo-philosophique fait sur mon site ? Quel est donc le rapport avec l’édition ?

Mouhahahaha, ma chewie, ça a tellement à voir que je ne saurais par où commencer pour t’expliquer à quel point ce milieu m’apprend sur qui je suis et surtout : qui je veux être.

[click_to_tweet tweet= »L’édition, c’est la jungle. Alors tu prends ta machette, tu gobes une douzaine de RedBull, tu lances The Eye Of The Tiger sur ton iPod… » quote= »L’édition, c’est la jungle. Alors tu prends ta machette, tu gobes une douzaine de RedBull, tu lances The Eye Of The Tiger sur ton iPod… »]

…, et tu fais tout pour que le merveilleux univers éditorial ne change pas tes valeurs et ne t’empêche pas de les appliquer.

Parce que quand tu te couches le soir, ce n’est pas avec ton éditeur, tes lecteurs, tes collègues ou T-Rex, la star du dino porn, que tu te retrouves. Mais avec toi-même. Et ton chat, si tu en as un, mais rassure-toi, les chats sont incapables d’amour, ils n’aiment personne à part eux-mêmes. Du coup, son opinion n’a aucun intérêt pour toi, surtout qu’il n’éprouve que du mépris à ton égard. Et encore, seulement les jours où il daigne éprouver quoi que ce soit.

Donc c’est sûr, aujourd’hui, suite à ma petite expérience de prise de conscience, je n’accepte plus de bullshit de personne, et ça ne plaît pas à tout le monde. Mais hé, comme je suis en accord avec mes valeurs, ce que certains pensent de moi est le cadet de mes soucis. Essaie, tu verras, ça vaut le coup. On n’est pas à Candy Crush*, on n’a qu’une vie, ça serait pas mal d’en tirer le meilleur.

*Je n’ai jamais joué à ce jeu mais comme on m’a souvent demandé sur FB des clics pour avoir des vies, je suppose qu’on a plus d’une vie… oui, je suis douée comme ça en déduction.

2 Comments on Avant, je voulais qu’on m’aime.

  1. Tout comme Kelly, une chose qui m’embête énormément sur les réseaux, c’est le partage incessant de citations et de pétitions, par des gens qui n’appliquent pas tous ces bons conseils.
    Je me coupe de tout ce qui nuit à mon zen, et quitter la plupart des réseaux était un bon point de départ pour moi…

  2. Coucou Fleur !

    Je trouve ton article très inspirant. Nous avons sûrement tous traversé cette phase où l’on veut être aimé de tous en étant plus raccord avec soi-même. Moi la première, et petit à petit j’apprend de mes erreurs et surtout je m’écoute beaucoup plus. J’arrête de me faire des ulcères au cerveau en étant tout simplement moi-même et si l’on ne l’apprécie pas ou que l’on aime pas ce que je fais, cela me passe au-dessus de la tête. Parce que quand je fais le bilan… je constate avec effroi que je me suis pris la tête pour des conneries pendant de nombreuses années et comme tu dis… on a qu’une vie…

    Passe une belle journée ! A très vite !

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