À chaque fois que je boucle un manuscrit, je me sens en mode conquête du monde. Invincible. Rien ne peut m’atteindre ni démolir mon enthousiasme.

Je pense en fait que lorsqu’on arrive au bout d’une histoire, on se prend un shot d’adrénaline. Je ne vois que ça.

Ça me rend même inconsciente car pendant quelques instants, j’oublie tout le reste.

Les corrections que je vais devoir apporter à mon texte après le passage des bêta-lectrices.

Les modifications que l’éditrice me demandera de faire.

Les corrections éditoriales.

Les corrections orthographiques, grammaticales, syntaxiques etc.

Tout ça, au moment où tu atteins ton objectif, n’a aucune importance. Parce qu’en mettant virtuellement le mot « FIN » (soyons sérieux, je ne l’écris jamais pour de vrai, on n’est pas dans « Ça cartoon »), j’ai l’impression que je vais pouvoir devenir la reine du monde.

C’est le meilleur moment pour faire de nouveaux projets, celui où on pense qu’on peut tout surmonter, tout accomplir. Sur ces bonnes paroles, si vous me cherchez dans les prochaines semaines, je serai en train de pleurer car probablement en plein dans les corrections.

Adieu.